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FAIRE LE CHOIX DE L’IMMOBILIER ÉTHIQUE

FAIRE LE CHOIX DE L’IMMOBILIER ÉTHIQUE

L’essentiel de l’immobilier ISR

Immobilier durable, immobilier responsable, ISR immobilier ou Responsible Property Investment en anglais… les qualificatifs pour décrire la prise en compte de considérations Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) dans la gestion immobilière sont nombreux. Si les bonnes pratiques se diffusent dans la gestion, le nombre de fonds se réclamant spécifiquement de cette démarche reste limité. Cette note se propose de cerner les différents enjeux de l’investissement responsable en immobilier.

 

À RETENIR

 

– Dans un contexte de pression réglementaire, la prise en compte des critères environnementaux apparait comme une bonne pratique incontournable de gestion pour préserver la valeur financière des actifs immobiliers.

– L’intégration des trois piliers Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance se développe également, mais les démarches formalisées et systématiques restent plus rares. En France, Novethic recensait 2,88Mds€ d’encours déclarés comme ISR, soit 59% de plus qu’en 2013. *

– Dans un secteur où les certifications environnementales se développent rapidement, la capacité des fonds ISR à démontrer leur caractère différenciant au travers de l’amélioration effective de la performance environnementale des immeubles sera probablement un gage de crédibilité important pour la pérennité de ces démarches.

Les investisseurs pourraient jouer un rôle moteur pour le développement d’un immobilier responsable en vérifiant l’amélioration effective réelle des portefeuilles et en promouvant la prise en compte des thématiques sociales et de gouvernance aujourd’hui souvent peu traitées.

 

Le marché de l’immobilier d’investissement 

 

Particuliers et investisseurs institutionnels peuvent investir dans l’immobilier de diverses façons. D’une part, ils peuvent investir directement dans des immeubles dont ils deviendront propriétaires. D’autre part, ils peuvent investir indirectement au travers de foncières cotées ou de fonds non cotés comme les OPCI (organisme de placement collectif en immobilier) et les SCPI (société civile de placement immobilier).

Les multiples enjeux ESG de l’immobilier

En France, le secteur de l’immobilier et de la construction représente 43% de la consommation d’énergie finale, 25% des émissions de gaz à effet de serre, 16% de la consommation d’eau et 40% de la production de déchets3. Les investisseurs jouent un rôle déterminant pour la réduction de ces impacts sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment. Par leur choix lors des constructions neuves et des rénovations, ils peuvent influencer directement la performance environnementale du bâti. Lors de la phase d’exploitation, ils peuvent indirectement entraîner de nombreux acteurs de la chaîne immobilière : locataires, gestionnaires techniques, prestataires de nettoyage, de gardiennage…pour améliorer la performance des immeubles existants.

Ces enjeux environnementaux considérables ne doivent pas occulter les multiples défis sociaux et de gouvernance. En effet, le secteur de l’immobilier participe notamment à la structuration de la ville. Au travers des choix d’implantations et de typologies de bâtiment (bureaux, logements, commerces, immeubles mixtes…), les acteurs participent au dynamisme des quartiers et à la régénération urbaine. Le secteur est également exposé aux enjeux de corruption, de conflits d’intérêt et de droit du travail pour les ouvriers du bâtiment notamment. Ces défis ont été soulignés dans la déclinaison de dix principes du Global Compact au secteur de l’immobilier et de la construction publiée en juin 2015 en partenariat avec la RICS, association des professionnels de l’immobilier.

Pour l’investissement indirect en pierre papier (fonds non cotés) :

Les investisseurs analysent alors l’amélioration de la performance extra-financière des portefeuilles. Existence d’objectifs chiffrés et réduction effective des impacts sont alors des critères clés. En outre, ils examinent les politiques sociales et les modes de gouvernance des gérants. Ces derniers sont en effet de plus en plus nombreux à s’engager sur des chartes éthiques et responsables en signant notamment les Principes pour l’Investissement Responsable. En France, 16 gérants de fonds immobiliers non cotés appliquent les principes d’investissement responsable (PRI) soit en tant que signataires (comme BNP PARIBAS REIM) soit en tant que filiales d’un groupe signataire (comme AMUNDI IMMOBILIER).

Offrir une bonne transparence sur les démarches et leurs impacts

Quelques acteurs communiquent d’ores et déjà leurs approches sur leur site internet à l’image de La Française REIM qui présente les grandes pondérations de sa matrice d’analyse ESG, ou d’Amundi Immobilier qui a mis en ligne sa charte ISR Immobilier. Mais les reportings publics et détaillés sur la performance extra-financière restent rare. Parmi les 32 répondants de l’enquête ASPIM/Novethic 2015, seuls deux acteurs ont mis en ligne de tels documents.

Le déploiement du code de transparence AFG/FIR/Eurosif aux fonds ISR immobiliers ouverts au public permettrait de favoriser les pratiques de reporting auprès des clients institutionnels et particuliers. En pratique, aucun fonds immobilier n’y répond aujourd’hui et le groupe de travail de l’AFG en charge de réfléchir à une adaptation du code spécifique à l’immobilier n’a pour l’instant pas abouti. Il s’agirait cependant d’obliger les gérants à reporter tant sur l’intégration des critères ESG dans les process de gestion que sur les résultats obtenus au travers d’indicateurs clés de performance.

Démontrer l’impact réel des politiques

Alors que la prise en compte des considérations environnementales se généralise dans la gestion immobilière, le seul recours à des certifications et des labellisations n’est plus un critère différenciant pour des fonds immobiliers se réclamant ISR.

En effet, la certification est devenue la norme tant pour les grands immeubles neufs que pour les importantes rénovations. Lors de l’exploitation, les foncières sont également de plus en plus nombreuses à avoir recours à des certifications à l’exploitation (HQE Exploitation, BREEAM in USE, LEED EBOM). Cependant, ces certifications peuvent cacher des niveaux de performances réelles parfois très différents. D’une part, ces certifications peuvent être obtenues avec différents niveaux d’exigence. L’ambition environnementale de l’immeuble variera ainsi entre le simple respect de seuils minimaux (niveau Pass pour BREEAM par exemple) au respect des critères les plus ambitieux du référentiel (niveau Outstanding pour BREEAM par exemple). D’autre part, les certifications ne sont pas nécessairement un gage de réduction des impacts réels de l’immeuble. Un bâtiment certifié peut par exemple être plus énergivore qu’un bâtiment non certifié sur lequel un suivi des consommations réelles sera effectué. Au-delà de la certification, le débat porte donc aujourd’hui sur l’amélioration effective des portefeuilles existants. Le baromètre Novethic 2014 montre ainsi que 10 des plus grandes foncières françaises cotées ont pris un objectif d’amélioration chiffré des consommations énergétiques de leurs immeubles sous gestion, et reportent annuellement sur les résultats effectivement obtenus.

Un immobilier ISR véritablement discriminant suppose donc d’être en capacité de démontrer une amélioration significative des performances par rapport à la moyenne du marché. Pour les critères énergie et gaz à effet de serre, la Climate Bond Initiative, association promouvant les Green bonds, recommande par exemple que seuls les immeubles présentant des performances réelles situées dans les 15% meilleures du marché puissent être considérés comme compatibles avec les objectifs de lutte contre le changement climatique. Et il ne s’agit là que d’un minimum !

Extrait du rapport « l’essentiel de l’immobilier ISR » 2015

Orapp sélectionne pour vous  - après une enquête minutieuse - uniquement des fonds immobiliers ISR avéré. N'hésitez pas à nous contacter pour plus de précision. 

 

CLIMATE FINANCE DAY 2017 – PARIS

CLIMATE FINANCE DAY 2017 – PARIS

Le 11 décembre à Paris : un 3e Climate Finance Day pour accélérer la mobilisation internationale sur le financement de la lutte contre le changement climatique

Afin de mettre en lumière les solutions apportées par le secteur financier et accélérer les engagements en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, le ministère de l’Économie et des Finances et Paris EUROPLACE, avec son initiative Finance for Tomorrow, organisent une nouvelle édition du Climate Finance Day, le lundi 11 décembre prochain, à la veille du sommet international sur le climat « One Planet Summit » organisé par le Président de la République.

Le Climate Finance Day 2017, qui se tiendra au ministère de l’Économie et des Finances, réunira des représentants internationaux de haut niveau de l’industrie financière, des autorités de régulation et de supervision, ainsi que des banques publiques. Il mettra en évidence les initiatives les plus innovantes pour accélérer le financement de la transition énergétique et de l’adaptation au réchauffement climatique. Il traitera de la transparence et de la gestion des risques, de solutions de financement pour l’économie réelle et de coopération publique-privé. Les initiatives les plus remarquables annoncées au Climate Finance Day seront également mises en valeur lors du « One Planet Summit » du lendemain.

Une semaine d’événements à Paris

Autour de ces deux rendez-vous prestigieux, une série d’autres évènements consacrés aux actions en faveur du climat se dérouleront tout au long de la semaine, témoignant ainsi de la forte dynamique autour de la finance verte et durable à Paris.

Le Climate Finance Day s’installe à Paris

Organisé pour la première fois en mai 2015 au siège de l’Unesco à Paris, le Climate Finance Day a renforcé l’élan des engagements du secteur financier sur le climat. Ce mouvement, qui a culminé à la COP 21, a pris une ampleur considérable depuis l’adoption de l’Accord de Paris. Aujourd’hui, nombreux sont les banques, les assureurs, les investisseurs qui adoptent des stratégies de décarbonation des portefeuilles, d’investissement dans les énergies renouvelables ou de création de nouvelles solutions de financements verts.

La première édition du Climate Finance Day en 2015 portait sur la réorientation des flux de capitaux vers une économie bas carbone intitulée “How to Shift the trillions ?”. La seconde, organisée par la place financière de Casablanca à l’occasion de la COP22, était axée sur le passage à l’action, notamment en Afrique. Cette 3e édition du Climate Finance Day est placée sous le signe de l’accélération de la mobilisation et la poursuite des engagements.

Pour accroître la contribution de l’industrie financière à la lutte contre le changement climatique, le Climate Finance Day va désormais rassembler chaque année à Paris les acteurs qui jouent un rôle moteur dans la mobilisation internationale.

Retrouvez l’actualité de ces événements sur la page Facebook d’Orapp, à partir du 11 décembre 2017.

Un dernier mot de Nicolas Hulot, Ministre de la transition écologique et solidaire:

La lutte contre le changement climatique nécessite une mobilisation sans précédent de flux financiers publics et privés sur la planète, pour transformer nos systèmes énergétiques et agricoles, sortir des énergies fossiles, pour adapter nos infrastructures et nos villes aux conséquences du dérèglement climatique, pour restaurer enfin les écosystèmes et renforcer leur capacité de séquestration et de stockage du carbone. Cela demande d’investir plus et d’investir mieux qu’aujourd’hui, en orientant rapidement les financements vers des technologies de rupture et la massification des solutions existantes. Nous n’avons qu’un bref délai pour inverser la tendance des émissions de gaz à effet de serre. Le Climate Finance Day est l’occasion pour les acteurs financiers de se mobiliser dès aujourd’hui pour inventer demain.

Si vous êtes intéressés par plus de renseignements sur les sujets comme la finance verte ou l’épargne solidaire,  n’hésitez pas à nous contacter.

LES GREEN BONDS EN CHIFFRE

LES GREEN BONDS EN CHIFFRE

Dans l’article du mois dernier « Green Bonds, obligations environnementales », nous vous présentions  ce que l’on appelle les Green Bonds, pour vous aider à comprendre les enjeux responsable et solidaire de ces obligations. Aujourd’hui nous vous donnons une vision chiffrée de leur croissance, et leurs perspectives.

Green Bonds: Une croissance dynamique

 

Montant de l’émission et montant cumulé 
montant impayé par mode d’occupation
montant impayé par coupon

 

 

montant impayé par pays

 

montant impayé par type d’émetteur

 

 

Pourquoi cette dynamique des green bonds ? Quelles perspectives ?

 

Au-delà de la tendance au développement de l’investissement socialement responsable et à sa diffusion aux différentes classes d’actifs, la dynamique des Green Bonds s’inscrit dans le cadre de la prise de conscience croissante des enjeux de la lutte contre le changement climatique et du financement de la transition énergétique.

Ainsi, cet investissement consenti par les émetteurs français reflète deux tendances fortes, particulièrement sensibles chez les grandes entreprises et le secteur public territorial :

• la volonté de mieux décrire au marché leur gestion stratégique et leur adaptation aux enjeux de la mutation énergétique mondiale, en termes environnementaux, économiques, voire géostratégiques, à ses risques comme à ses opportunités ;

• la conviction qu’il existe chez les grands investisseurs, français, européens et internationaux, un niveau de conscience croissant de ces enjeux, pour des raisons éthiques, pour la maîtrise de leurs risques (et de leur rendement à long terme) et la protection de leur propre base de clientèle.

Pour les émetteurs, l’accès à la ressource longue est déterminant pour le financement de ces mutations, dans un contexte où la génération soutenable d’énergie, la maîtrise de la consommation ainsi que l’évolution du mix énergétique en Europe et en France pour lutter contre le réchauffement climatique mais aussi améliorer l’indépendance énergétique et la compétitivité industrielle, supposent la réalisation d’investissements massifs dans de nombreux secteurs économiques. L’émission de Green Bonds leur a, dès à présent, permis de diversifier leurs investisseurs, notamment par l’intérêt manifesté par les institutionnels d’Europe du Nord exprimant, à la fois, de fortes attentes ISR et une volonté d’engagement dans la lutte contre le changement climatique.

Pour les investisseurs, un mouvement s’est en effet engagé au plan international et se déploie progressivement :

• décarbonisation des portefeuilles et prise en compte des risques liés aux actifs dont la valeur est fondée sur des réserves fossiles qui ne devraient pas être exploitées si on veut limiter le dérèglement climatique ;

• fléchage des investissements vers des actifs participants à la transition énergétique mondiale ;

• demande de labels pour des produits financiers qui pointent spécifiquement sur les enjeux de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique.

Si ce mouvement s’appuie sur les approches développées depuis plus d’une décennie dans le domaine de l’Investissement Socialement Responsable (sélection de titres best in class, engagement pour demander aux émetteurs de modifier leurs pratiques, exclusions de secteurs d’activité ou sur des critères formels que doivent remplir les émetteurs), de nombreux acteurs concernés recherchent des méthodes permettant davantage de ciblage et de mesure des impacts.

Toutefois, le champ des Green Bonds ne se réduit pas à cette seule dimension de la transition climatique. Des actifs intégrant d’autres enjeux environnementaux ou des dimensions sociales et sociétales font aussi l’objet d’émissions spécifiques, qui tirent parti de ce contexte.

 

Extrait du rapport « Green Bonds – l’engagement et l’expertise des acteurs français  » Paris Europlace. Le rapport complet ici.

 

Si vous êtes intéressés par plus de renseignements sur les Green Bonds, n’hésitez pas à nous contacter.

Green Bonds, obligations environnementales

Green Bonds, obligations environnementales

Green Bonds: De quoi parle t-on ?

Obligations environnementales

L’appellation « Green Bonds » (« obligations environnementales » ou « obligations vertes ») est apparue, depuis quelques années, pour désigner des produits de dette à thème, lancés à partir de 2007 par des banques multilatérales. Dans leur sens le plus courant, ces obligations permettent de flécher le financement accordé par les investisseurs vers une utilisation définie, à savoir, des actifs présentant des bénéfices environnementaux. Il n’existe pas, à ce stade, de définition réglementaire.

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FINANCE FOR TOMORROW

FINANCE FOR TOMORROW

FINANCE FOR TOMORROW : Une marque pour inciter la finance à miser sur un avenir durable

Mardi 13 juin, l’initiative « Finance for Tomorrow » (La finance pour demain), dont Novethic est partenaire, a été révélée à Paris Europlace. Son but est de promouvoir la puissance de l’écosystème français en matière d’investissement responsable et de finance verte.

« Finance for tomorrow, c’est une marque destinée à rendre visible toute la puissance de l’écosystème français lié à l’investissement responsable et à la finance verte« , explique Philippe Zaouati, le président de l’initiative lors du lancement organisé à Paris Europlace le 13 juin. Elle rassemble une quarantaine de membres dont les principales associations de place (AFG, FBF, FFA…) et Novethic.

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